Que devient Lloyd ?
Dimanche, Lloyd termine 13ème du Tro Bro Leon à 3’10’’ du vainqueur, Francis Mourey (FDJ). Lloyd est aujourd’hui au repos. Pour combien de temps ? C’est la grande question. Dans une interview réalisée pour la Nouvelle République, il évoque son éventuelle participation à la Roue Tourangelle, dont voici quelques extraits.
« En temps normal, j’aurais pu figurer parmi les favoris de la Roue Tourangelle dont les caractéristiques conviennent à un coureur comme moi. Mais là je ne serai qu’outsider… ». « Le jour où la forme sera là, je saurais saisir ma chance » poursuit Lloyd. Il y a 15 jours, il n’est pas passé loin justement de la saisir. C’était lors de la dernière étape du Circuit de la Sarthe où, échappé, il s’est incliné… devant Francis Mourey (FDJ). Preuve que la forme n’est pas si loin que ça. Et Lloyd se surprend après ce premier mois de compétition. « Je me demandais cet hiver comment j’allais pouvoir revenir. Et finalement, c’est vrai que pour mon retour à la Classic Loire Atlantique, j’ai fait 95% de la course dans le peloton. C’était très encourageant. Les semaines qui ont suivi, il y a eu plus de bonne surprises ». Pour sa 2ème place au Circuit de la Sarthe, Lloyd finit 27ème de Paris - Roubaix, puis 13ème du Tro Bro Leon. De quoi en faire effectivement un outsider, dimanche, et même un outsider très sérieux, poursuit Annaïck Mainguy pour La Nouvelle République.
C’est une bonne nouvelle pour le cyclisme professionnel de voir une nouvelle course comme ça au programme ? Lloyd se réjouit de l’entrée de la Roue Tourangelle dans le giron professionnel, « surtout quand on voit la difficulté qu’ont certains organisateurs de courses à maintenir leurs épreuves alors qu’elles existent depuis longtemps… De la part des coureurs, on peut féliciter les organisateurs de la Roue Tourangelle de s’être battus pour amener une nouvelle course au calendrier ».
Retour sur le Tro Bro Léon pour les prises de vues de nos supporters
L’avis de Samuel Dumoulin, équipier de Lloyd :
Commentaire de Lloyd :
Le franchissement des 27 secteurs pavés sera un élément décisif pour le lauréat à la victoire. Entre autre celui d’Aulnoy-lez-Valenciennes – Famars au kilomètre 142, un des tronçons avec hautes difficultés, çà frotte énormément pour se placer devant. Une chute ou crevaison à cet endroit peu mettre fin aux objectifs, si le retard n’est pas comblé avant l’entrée dans la Trouée d’Arenberg, trente kilomètres plus loin. Situé au kilomètre 172 pour une distance de 2400 mètres, la tranchée d’Arenberg, partie souvent humide, composée de pavés non alignés et disjoints, favorable aux chutes, contribue à la sélection des meilleurs candidats à la victoire. Mons-en-Pévèle, tronçon de 3000 mètres, situé dans les 50 derniers kilomètres, est l’un des endroits stratégiques et les plus durs de la course, selon les spécialistes de Paris-Roubaix. Au kilomètre 237, un passage de 1800 mètres, casse-pattes attend les coureurs avant d’entrer au carrefour de l’Arbre. Ce secteur en faux plat montant de 2100 mètres, est emprunté depuis 1980 par cette épreuve. Il se situe à partir du 240ème kilomètre et terminera l’écrémage parmi les favoris. Il faudra donc être devant sur cette partie très technique, constituée d’une série de virages avec des pavés irréguliers. La deuxième partie plus rectiligne qui mène au Carrefour de l’Arbre débute après un virage à 45 degrès. Celui qui le franchira en tête pour retrouver la route goudronnée avec une avance convenable pourra s’envoler vers la victoire. Le Suisse Fabian Cancellara (RadioShack) est le favori. Victime de deux chutes cette semaine, lors du Grand Prix de l’Escaut et à l’occasion d’une reconnaissance de Paris-Roubaix, il avoue qu’il aurait préféré préparer la classique flandrienne plus sereinement. Tom Boonen (Omega Pharma), vainqueur en 2012, est malheureusement contraint de déclarer forfait suite à une chute dimanche dernier sur le Tour des Flandres. Pour Lloyd, c’est un bonus de participer à cette course mythique qu’il affectionne tout particulièrement. IL ne prend la place de personne dans l’équipe, il a tout simplement accepté l’invitation de son directeur sportif. « Depuis la Route Adélie, j’ai très bien travaillé et parfaitement accumulé ces derniers jours de compétition. Dimanche sera un autre jour et surtout une autre dimension mais je serai bien-sûr motivé comme toujours ».
Lloyd signe aujourd’hui une très belle performance, car rappelons-le, cela fait trois semaines seulement qu’il est revenu à la compétition après une importante opération chirurgicale.
A 30 kilomètres du but, le trio revient sur les trois hommes de tête. Au troisième passage sur la ligne, les échappés disposent d’une minute d’avance. Pierre Rolland et David de la Cruz (NetApp Endura) passent à l’attaque et rejoignent le groupe de tête. A 20 km de l’arrivée, ils ne sont plus que quatre en tête : L. Mondory, K. Reza, P. Rolland et D. de la Cruz. Lloyd et K. Reza lâchent prise. A 7 km de l’arrivée Pierre Rolland se retrouve seul en tête et le double vainqueur d’étape du Tour de France (Alpe d’Huez 2011 et La Toussuire 2012) résiste à un groupe de poursuivants, et notamment à Stefan Denifl (IAM cycling) et il s’envole vers la victoire. A noter l’abandon de Jullian Kern (AG2R).
Lloyd termine l’étape à une très honorable 40ème place à trois minutes du vainqueur. Au classement général, il effectue une très belle remontée pour se classer 41ème à 3’21’’ du maillot jaune.
