Lloyd, parrain du Vélo Club de Jarnac a profité des fêtes de Noël pour faire une sortie avec quelques licenciés du club.

 Lloyd Mondory prépare activement la saison 2012. Le Cognaçais de l'équipe AG2R vise une 3^ème participation au Tour. Mais il se focalise sur les classiques.

Lloyd Mondory a profité de ses vacances en Charente pour aller se dégourdir les jambes en compagnie des cyclistes du VC Jarnac.

Pas le temps de s'attarder. Lloyd Mondory n'aura passé que quelques jours en Charente durant ces fêtes de fin d'année. Juste de quoi se ressourcer en famille, et d'effectuer une sortie de quelques heures avec les adhérents du Vélo-club de Jarnac mercredi. Une nouvelle saison s'avance pour le Cognacais, qui à l'aube de sa neuvième année avec l'AG2R La Mondiale fait désormais figure d'ancien de l'équipe. Une saison qu'il prépare avec soin. Sa non-sélection pour le Tour 2011 est oubliée. Ses belles performances cette année à l'Etoile de Bessèges (une étape et une seconde place au général), à Gand-Wevelgem (5^ème) et sur les classiques ardennaises ont effacé la déception. A 29 ans, Lloyd Mondory aborde ses «plus belles années de cycliste» avec ambition.

Les fêtes de fin d'année se dégustent avec modération quand on est cycliste pro?

LLoyd Mondory : Après quelques jours en Charente, on regagne la Manche avec ma petite famille. Je suis en pleine préparation foncière. Depuis début novembre, je passe mon temps à me renforcer musculairement et à travailler mon coup de pédale lors de sorties sur mon vélo à pignon fixe. Ma première course, ce sera le Grand Prix La Marseillaise, le 29 janvier. Là, je sors d'un stage de dix jours près de Bénidorm en Espagne où j'ai eu le plaisir de retrouver mes coéquipiers de l'équipe AG2R La Mondiale.

A 29 ans, le bel âge du cycliste, et avec votre statut de plus ancien coureur, elle s'annonce bien?  

C'est clair, je suis dans mes meilleures années de cycliste. A 29 ans, je suis à maturité physique. Je peux aussi m'appuyer sur mon expérience. En début de carrière, on t'autorise quelques erreurs. Là, c'est fini. Désormais je peux exploiter 100% de mes capacités. A moi de me montrer incisif et percutant en course. J'ai prouvé ces dernières années que je pouvais tenir ma place à l'avant dans les grandes classiques. Que ce soit à Milan San Remo (11e en 2009), sur Paris-Roubaix (17^ème en 2010), le Tour des Flandres (14^ème en 2010, 17e en 2011) ou Gand-Wevelgem (5^ème l'an passé).

On imagine que vous espérez faire encore un peu mieux cette année...  

Je dois rentrer à chaque fois ou presque dans le top 10 de ces grandes courses. C'est important pour l'équipe car cela rapporte de précieux points World Tour.

Vous n'aviez pas été sélectionné pour le Tour l'an passé. Vous en serez cette année?   

Comme tous les ans, on ne m'a pas dit que j'y serai ni que je n'y serai pas! J'ai envie d'y aller. Mais j'ai d'abord à coeur de faire un super début de saison, de performances jusqu'en fin avril. C'est cela qui déterminera ou pas ma sélection.

On a le sentiment que votre profil de coureur évolue. Le sprinter du début de carrière a fait place à un baroudeur. Vous êtes d'accord?       

Oui. On a vu que j'étais capable de me mêler à des échappées sur les grands tours et de m'en sortir très correctement (trois fois dans les dix premiers d'étapes lors du Tour 2010). A la différence des purs sprinters, je suis endurant et capable de m'échapper lors d'une troisième semaine de course. Mais je suis aussi capable d'aller vite. Je ne peux pas rivaliser avec les meilleurs sprinters toute une saison. Mais une fois ou deux, ça peut suffire pour gagner.

Après les performances de Thomas Voeckler et Pierre Rolland l'été dernier. Sentez-vous que le cyclisme regagne en popularité?  

Il y a eu une vague d'euphorie en juillet mais il ne faut rien exagérer. Le vélo ne va pas mieux ni plus mal après ce Tour 2010, ça fait plus d'un siècle que les gens se passionnent pour ce sport. Alors il ne va pas mal, le vélo.