Une journée très éprouvante

Après une journée de repos bien méritée, le peloton est reparti de Morzine-Avoriaz en direction de Saint-Jean-de-Maurienne. Longue de 204,5 km, cette neuvième étape était marquée par le franchissement de quatre cols, la Colombière (1ère cat.), les Aravis (2e cat.), les Saisies (1ère cat.) et la Madeleine (HC) culminant à 2 000 mètres d’altitude.

Après quelques kilomètres, un groupe de 11 coureurs s’échappe. On y retrouve le maillot vert Thor Hushovd (Cervélo), le maillot à pois Jérôme Pineau (Quick-Step), trois coureurs de la Caisse d’Épargne, Christophe Moreau et les espagnols José-Ivan Gutierrez et Luis-Léon Sanchez, les deux français de Bouygues Télécom, Anthony Charteau et Cyril Gautier, Sandy Casar (FDJ), les allemands Jens Voigt (Saxo-Bank) et Johannes Fröhlinger (Milram) et l’italien Rinaldo Nocentini, le coéquipier de Lloyd chez AG2R. Distancé dans le col de la Colombière, Thor Hushovd est remplacé dans le groupe de tête par l’italien Damiano Cunego (Lampre) et l’estonien Rein Taaramaé (Cofidis) revenus dans la descente. À Albertville, à 75 km de l’arrivée, l’avance des 12 hommes de tête s’élève à 6’ 25”.

Dans le col de la Madeleine, suite au travail des deux coureurs de Caisse d’Épargne, quatre coureurs s’isolent en tête : Luis-Léon Sanchez, Damiano Cunego, Sandy Casar et Anthony Charteau. Derrière, les Astana impriment un rythme d’enfer au peloton, notamment Daniel Navarro qui fait tout exploser, à commencer par le maillot jaune Cadel Evans (BMC) en perdition, tant et si bien que seuls son leader Alberto Contador et Andy Schleck (Saxo-Bank) peuvent le suivre. Lorsque Daniel Navarro s’écarte, Andy Schleck place une attaque, mais Alberto Contador réplique. Malgré plusieurs tentatives du Luxembourgeois, les deux coureurs restent ensemble, aidés sur la fin de la montée par Jens Voigt.

Les deux favoris du Tour passent le sommet de la Madeleine à un peu plus de deux minutes de la tête et réussissent à rentrer (avec Christophe Moreau repris) à la flamme rouge. La victoire d’étape met donc aux prises sept coureurs, et c’est Sandy Casar qui se montre le plus costaud dans un sprint en léger faux plat montant et s’impose devant Luis-Léon Sanchez, Damiano Cunego, Christophe Moreau, Anthony Charteau, Alberto Contador et Andy Schleck. Cadel Evans arrive 8’ 08” plus tard.

Au classement général, Andy Schleck endosse le maillot, avec 41 secondes d’avance sur Alberto Contador et 2’ 45” sur Samuel Sanchez (Euskaltel) arrivé à 52’’ de la tête sur cette étape et qui fut le dernier à résister aux deux hommes forts de ce Tour dans la Madeleine.

Dans l’équipe AG2R, Nicolas Roche, John Gadret et Christophe Riblon ont franchi la ligne d’arrivée à 4’ 55 des premiers. Lloyd termine 142e au sein du gruppetto à 34’ 57” en compagnie de Martin Elmiger et Dimitri Champion. Au général, il est 146e à 1 h 31’ 23” d’Andy Schleck.

Commentaires de Lloyd : " Aujourd'hui, c'était une étape-phare du Tour, l'une des plus difficiles en raison du cumul des dénivelés. Si la journée a été très éprouvante, je suis vraiment content de moi. Content parce que les jambes reviennent peu à peu et que mes petits pépins de santé sont terminés. j'ai arrêté mes antibiotiques, la veille au soir de la journée de repos. ce matin au réveil, ma crève que je traîne depuis plusieurs jours, avait disparu. J'ai pu le constater sur cette étape où je suis rassuré sur mes sensations. A aucun moment, je me suis trouvé en difficulté. dans le col de La Madeleine, j'ai bien géré ma montée tranquillement. petit à petit, un gruppetto d'une cinquantaine de coureurs s'est formé dans lequel je termine l'étape. On ne m'a pas vu à l'avant de la course, mais c'est logique ! En tout cas, j'ai hâte de retrouver des étapes plus à ma portée pour m'illustrer, maintenant que tout va bien. En ce qui concerne ma journée de repos, elle a été très classique :lever à 10 h 30, une heure de vélo, repas très léger à midi, une bonne sieste en début d'après-midi, puis massage suivi d'un repas copieux le soir pour emmagasiner des calories pour l'étape, un petit coup de fil à la famille et un gros dodo pour terminer... avec de beaux rêves"

Chaque soir en rentrant à l'hôtel, comme tous les autres coureurs de son équipe, au lieu de monter directement dans sa chambre, Lloyd rentre dans un véhicule où se trouve une petite piscine. Pendant une dizaine de minutes, il prend un bain dans une eau glacée à 8 degrés pour soigner les microdéchirures de la journée.

Après le bain, retour à l'hôtel, pour le dîner bien mérité. Les premiers arrivés sont Lloyd et Martin Elmiger.

En ce jour de la fête nationale, les Français auront à coeur de se montrer pour remporter cette étape de moyenne montagne. Et il y aura certainement du mouvement, dès le départ, avec nos coureurs qui attaqueront pour provoquer des échappées. Les attaquants auront peut-être un bon coup à jouer, après les deux étapes de haute montagne de dimanche et mardi. Principale difficulté de la journée : la côte de Laffrey (7 km à 9 %) après 70 kilomètres de course qui pourraient être très rapides.

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Repos avant la neuvième étape

Après une journée de repos bien méritée, les coureurs entameront leur deuxième semaine de course, demain mardi, avec une étape de haute montagne disputée entre Morzine-Avoriaz et Saint-Jean de Maurienne. C'est la grande étape alpestre avec quatre cols à digérer, et non pas des moindres : km 46 le col de la Colombière (16,5 km de montée à 6,7 %), km 71 le col des Aravis (7,6 km de montée à 5,9 %), km 97 le col des Saisies (14,4 km de montée à 5,1 %) et le col de La Madeleine, classé hors catégorie (25,4 km de montée à 6,1 %). À noter que l'arrivée ne sera pas jugée en sommet de col, mais après la longue descente du col de La Madeleine avant d'arriver à Saint-Jean de Maurienne, soit environ une trentaine de kilomètres.

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Lloyd termine dans le gruppetto

Une nouvelle fois, l’échappée du jour est partie dès le départ de cette septième étape reliant Tournus à la station des Rousses (165,5 km) au cours de la première étape de moyenne montagne du Tour. Composée du maillot à pois Jérôme Pineau (Quick-Step), Samuel Dumoulin (Cofidis), de l’espagnol Ruben Perez-Moreno (Euskaltel) et des allemands Danilo Hondo (Lampre) et Christian Knees (Milram), elle compta jusqu’à 8’ 40” d’avance quand les équipiers de Bbox Bouygues Télécom n’entament la poursuite.

Dans l’avant dernière montée de la journée, ce sont justement deux Bbox, Thomas Voeckler et Cyril Gautier qui accélèrent, emmenant dans leur sillage plusieurs coureurs dont les français Mathieu Perget (Caisse d’Épargne), Sylvain Chavanel (Quick-Step), les espagnols Rafael Valls (Foonton-Servetto) et Juan-Manuel Garate (Rabobank) et l’italien Damiano Cunego (Lampre). À l’avant, Jérôme Pineau engrange les points lui permettant de consolider son maillot à pois et s’isole en tête en abordant le dernier col du jour en distançant Hondo. Derrière, Sylvain Chavanel est parti en contre-attaque. Il rejoint son coéquipier puis le lâche, partant seul vers la victoire même si l’espagnol Rafael Valls (Foonton-Servetto), un temps menaçant, donna l’impression de pouvoir revenir sur lui.

Aux Rousses, Sylvain Chavanel remporte sa deuxième victoire d’étape devançant les espagnols Valls (à 57’’) et Garate (à 1’ 27”) et les français Voeckler et Perget (à 1’ 40”) et reprend le maillot jaune à Fabian Cancellara (Saxo-Bank) qui a terminé à près d’un quart d’heure. Au sein du peloton des favoris arrivé à 1’ 47”, Nicolas Roche, leader d’AG2R-La Mondiale, remonte à la 8e place au classement général à 2’ 28” de Chavanel.

Lâché dès le pied de l’avant-dernière difficulté du jour à environ 45 km de l’arrivée en compagnie du maillot vert Thor Hushovd (Cervélo), Lloyd a intégré le gruppetto et termine 160e de l’étape à 22’ 17”, à peine plus d’une minute avant l’expiration des délais. Au général, il est désormais 130e à 30’ 34” du leader.

Commentaires de Lloyd : “ Aujourd’hui comme prévu, ce fut une journée difficile avec un parcours très vallonné, des routes sinueuses et un final assez pentu. L’objectif était d’être dans la bonne échappée, mais c’est tombé à l’eau ! Après, j’ai essayé de faire au mieux, pour me mettre au service de mon équipe. Comme il faisait très chaud, je me suis mis porteur de bidons et j’ai ensuite ravitaillé mes coéquipiers, jusqu’à l’avant dernière côte. Puis le gruppetto s’est formé et sagement, j’ai intégré le groupe pour économiser de l’énergie, notamment pour demain dimanche, et donc finir sans problème. C’est une bonne journée puisque Nicolas Roche fait un bond de trois places au classement général. Demain, ce sera le même scénario avec deux grosses difficultés en fin de parcours. Et le gruppetto se formera dans l’avant dernière côte. Lundi, ce sera la première journée de repos bien méritée, et j’en profiterai pour essayer de me débarrasser de maudite crève que je traîne maintenant depuis une semaine ”.

Dimanche, c’est la première étape de haute montagne pour les purs grimpeurs entre la station des Rousses et Morzine-Avoriaz (189 km) : pour ce premier rendez-vous alpestre le menu du jour est copieux avant la première journée de repos le lundi. Les deux principales difficultés, deux cols de 1ère catégorie ; le premier, le col de la Ramaz (14 km de montée à 6,9 %) situé à 35 km de l’arrivée, et la montée finale de 13,6 km à 6,1 % vers Avoriaz qui culmine à 1800 mètres d’altitude.

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Lloyd : dans le top des 10

La cinquième étape du Tour reliait aujourd’hui Épernay et Montargis sur 187,5 km. Après plusieurs tentatives dès le départ, le peloton laisse partir au Km 6 une échappée de trois coureurs constituée du français Julien El Farès (Cofidis), du belge Jurgen Van de Walle (Quick-Step) et du champion d’Espagne José Ivan Gutierrez (Caisse d’Épargne).

Dès lors, le déroulement de l’étape ressembla comme deux gouttes d’eau à celui de la veille avec une échappée contrôlée par le peloton qui compta au maximum jusqu’à 7 minutes d’avance avant d’être reprise inexorablement à cinq km de l’arrivée même si José Ivan Gutierrez insista encore quelques hectomètres de plus.

Critiqué depuis le départ du Tour, Mark Cavendish (HTC Columbia) remporte enfin sa première étape, devançant sur la ligne Gérald Ciolek (Milram) et Edvald Boasson-Hagen (Team Sky). Emu, le coureur anglais lâcha quelques larmes sur le podium. Bien que gêné par Samuel Dumoulin (Cofidis), Lloyd se classe pour la première fois dans le Top 10 en terminant à la 9e place.

Au classement général, Fabian Cancellara conserve le maillot jaune, Lloyd est 109e à 9’ 21”.

Commentaires de Lloyd : “ Aujourd’hui, il faisait très, très chaud durant toute l’étape. Il fallait donc faire très attention à bien s’alimenter et à beaucoup boire. De mon côté, la forme revient malgré une petite douleur qui persiste dans le bas du dos. Je me suis préparé à disputer le sprint final. Je termine l’étape à la 9e place, mais je n’ai pas de regret car je n’ai pas réussi à trouver l’ouverture. Dommage ! car je pouvais très bien terminer aujourd’hui dans le top des cinq. Demain, ce sera peut-être mieux. Qui sais-je... ".

Vendredi, avec 227,5 km entre Montargis et Gueugnon, c’est l’étape la plus longue de ce Tour de France : le parcours est légèrement vallonné et le final pourrait encore convenir aux sprinteurs. À noter qu’il y aura quatre côtes classées en 4e catégorie dont les deux plus dures se situent dans les cinquante derniers kilomètres. C’est la dernière étape de plaine avant d’attaquer la moyenne montagne.

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Lloyd a bien servi son équipe

L’étape des pavés entre Wanze en Belgique et Arenberg-Porte du Hainaut (213 km) a d’abord été marquée par une échappée de sept coureurs lancée après 8 km de course comprenant les Français Stéphane Augé (Cofidis) et Pierre Rolland (BBox Bouygues Télécom), l’anglais Cummings (Team Sky), l’allemand Kluge (Milram), le russe Brutt (Katusha) l’espagnol Erviti (Caisse d’Épargne) et le canadien Hesjedal (Garmin-Transitions). Leur avance n’excéda pas les cinq minutes.

Dans le peloton, le rythme s’accéléra à 100 km de l’arrivée à l’approche du premier secteur pavé. Une chute provoquée par Maxime Bouet entraîna deux autres de ses coéquipiers d’AG2R La Mondiale à terre : Rinaldo Nocentini et David Le Lay. Ce dernier, touché à la clavicule, a été contraint à l’abandon.

À l’entrée du secteur de Sars les Rosières à 30 km d’Arenberg, Hesjedal accélère à l’avant, ses six anciens compagnons d'échappée sont repris par l’avant-garde du peloton emmenée par l’équipe Saxo Bank. Mais l’équipe Danoise est victime d’un coup du sort avec la chute et l’abandon de Franck Schleck.

Derrière l’homme de tête, un groupe composé de Cancellara et Andy Schleck (Saxo Bank), Evans (BMC), Hushovd (Cervélo) et Thomas (Sky) se détache. Parmi les battus du jour, Lance Armstrong (Radioshack) victime d’une crevaison, et à un degré moindre Alberto Contador (Astana).

Après la sortie du dernier secteur pavé, à 6 km de l’arrivée, Hesjedal est rejoint par le groupe Cancellara. Les six coureurs arrivent pour le sprint remporté logiquement par Hushovd devant Thomas et Evans. Contador a concédé 1’13’’, tandis qu’Armstrong 32e dans un groupe arrivé à 2’ 08’’, a devancé Lloyd, 33e, sur la ligne.

Au classement général, Cancellara reprend le maillot jaune à Sylvain Chavanel qui rétrograde à la cinquième place, après avoir été victime de deux crevaisons. Lloyd remonte à la 112e place à 9’ 21”.

On peut toujours mieux faire ! Mais ce soir, Lloyd est satisfait de sa journée : “Aujourd’hui, j’ai bien servi l’équipe. Mon travail a consisté à bien placé Nicolas Roche à l’entrée des secteurs pavés. Le bilan est très positif pour notre équipe, puisque Nicolas Roche pointe désormais à la 11e place au classement général, Christophe Riblon 30e et John Gadret 58e. C’est donc une bonne journée, car nous avons trois coureurs bien placés en vue de la montagne. Quant à moi, je n’étais à 100 % de ma condition physique, mais je termine à une très honorable 33e place de cette étape. J’ai sauté lorsqu’il y a eu la chute de Franck Schleck, alors que j’étais juste derrière lui. Je suis passé in extremis derrière les vélos, sans mettre pied à terre. Je me suis retrouvé alors avec 200 mètres de retard sur le groupe de tête, et malgré tous mes efforts, je n’ai pas réussi à rentrer sur le groupe qui joue la gagne. Je me suis retrouvé en compagnie du groupe de Lance Armstrong et j’ai suivi le mouvement, alors que le rythme imprégné par notre groupe a fait sauter encore quelques coureurs. Dans le dernier secteur pavé, il y a encore eu une chute dans le groupe, et c’est à ce moment-là que Nicolas Roche est parti, pour se retrouver avec le groupe de Contador. Moi, je termine l’étape à mon rythme, car les courbatures sont encore là, et j’ai un gros hématome dans le bas du dos qui me fait mal. Du côté de ma cheville, je ne ressens plus rien, et c’est le principal. Ma condition physique s’améliore de jour en jour, j’ai le moral, et demain il y a une étape qui me conviendrait bien. Le seul regret de la journée, c’est d’avoir perdu David Le Lay, victime d’une chute".

Mercredi, 4e étape disputée entre Cambrai et Reims, (153,5 km) et la plus courte de ce Tour de France 2010. C’est la première étape qui sera disputée entièrement en France où les sprinteurs sont attendus au virage. C’est une étape de plaine sans piège et sans relief que les coureurs apprécieront après quatre jours de course. Il faudra peut-être faire encore attention au vent qui pourrait bien être présent dans le Nord de la France.

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